Lorsque je me balade en forêt d’Orléans, je suis mes pieds, lesquels vont où ils veulent. Pas d’itinéraire précis, pas de stratégie de parcours, ainsi, mon cerveau (ce qui m’en reste) divague dans mes souvenirs. Arrivé au mois de juillet, une jolie fleur bleue poussant sur une tige ramifiée agrémente les bords de chemin. La chicorée sauvage, Cichorium intybus, préfère les sols calcaires du massif d’Orléans, mais elle est de moins en moins rare sur les allées forestières du massif de Lorris, ces dernières étant régulièrement réparées avec du calcaire venu de Beauce. Et justement, cette plante dont les capitules aux fleurs bleu clair regardent le soleil, me plonge dans mon enfance. Comment ne pas se rappeler les bienfaits de la chicorée Leroux, toutes ces publicités peintes sur les murs des villes et des campagnes, avant les aventures de Marc et Dominique au début de la réclame télévisée. Et ce goût amer lorsque par jeu l’on suçait des grains de chicorée pris dans le paquet destiné au café. La Chicorée sauvage est à l’origine de beaucoup de plantes cultivées pour la nutrition et pour la pharmacopée, et de la Chicorée à café. Il serait trop long ici de vanter ses qualités et je finirai mon propos en citant une phrase de l’herboriste Maurice Mességué qui disait de cette plante « Comme les femmes, les plus humbles plantes sont parfois les plus riches en vertus cachées. »

        CLASSIFICATION

  • Règne           : Plantae
  • Division       : Magnoliophyta
  • Classe           : Magnoliopsida
  • Ordre            : Asterales
  • Famille         : Asteraceae
  • Genre            : Cichorium
  • Espèce           : intybus