Le printemps avance et le temps reste sur place. Toujours froid et vent désagréable à ne pas mettre un lépidoptère dehors. Dans la page de l’Orthosie du cerisier (Orthosia cerasi), je ne vous ai pas dit qu’en France l’on dénombre environ sept cent cinquante espèces de noctuelles (Noctuidae). Je précise Noctuidae car beaucoup de papillons appelés «noctuelles» ne font pas partie de cette famille. Alors, si toutes ne volent pas en forêt d’Orléans, il reste quelques découvertes à faire dans cette famille d’hétérocères. Et malgré cette grisaille ennuyeuse, comme pour mieux se confondre avec elle, un papillon gris s’est posé sur le mur aussi gris que le reste. Voici la Noctuelle aréolée, Xylocampa areola, décidée à passer son repos diurne à côté de la porte. C’est une espèce hivernale et vernale, sa période de vol s’étend de novembre à mai, cependant il faut que l’hiver soit doux pour la rencontrer. De février à mai est plus raisonnable pour la forêt d’Orléans et l’hiver notre noctuelle sera plus visible dans le Sud de la France. Papillon commun, elle passe inaperçue, son habitus mimétique la fait disparaître sur les troncs couverts de lichens. On ne verra guère plus la chenille sur les chèvrefeuilles (Lonicera periclymenum), sa plante hôte. Les chenilles s’y alimentent la nuit, d’avril à fin juillet. De couleur grise, elles passent la journée bien allongées imitant une brindille sèche. La chrysalide, protégée par un cocon, attendra dans le sol ou les feuilles, qu’un nouveau printemps arrive en forêt d’Orléans. La Noctuelle aréolée est univoltine.

         CLASSIFICATION

  • Règne          : Animalia
  • Division      : Arthropoda
  • Classe           : Insecta
  • Ordre            : Lepidoptera
  • Famille         : Noctuidae
  • Genre            : Xylocampa
  • Espèce          : areola