La deuxième Véronique, Veronica hederifolia,  du latin hedera pour lierre et folium pour feuille, a bien fait d’étaler ses feuilles de lierre au soleil de la semaine passée. Ce matin, cette petite plante rampante se retrouve sous la neige. La faible épaisseur blanchit la forêt d’Orléans et rappelle à notre petite Véronique que février est toujours en hiver. Tout aussi courante que la Véronique de Perse sur les milieux acides, la Véronique à feuilles de lierre est plus discrète. Tout est plus petit sauf la longueur des tiges peut-être, qui peuvent atteindre les soixante centimètres de longueur. Les fleurs sont minuscules, quatre millimètres de diamètre pour les plus petites et neuf pour les plus grandes, et sont d’un bleu très clair. La corolle ne dépasse pas le calice et il faut de bons yeux pour apprécier la finesse des pétales. Ce sont ses feuilles qui caractérisent Veronica hederifolia. Elles sont poilues à limbe lobé, trois à sept lobes dont le terminal est deux à trois fois plus grand que les autres. Ses fleurs ne s’ouvrent qu’en présence du soleil, mais la plante est auto-fertile, ce qui lui permet de se reproduire à sa guise. Les fruits globuleux contiennent de deux à quatre graines, plutôt grosses pour notre petite Véronique. Les Véroniques sont comme Galanthus nivalis, myrmécophiles, leurs graines possèdent un élaïosome. Veronica hederifolia  est divisée en plusieurs sous-espèces et il n’est pas toujours facile de les séparer. En forêt d’Orléans la sous-espèce hederifolia est inféodé aux cultures et aux friches, la sous-espèce lucorum est forestière et ses fleurs sont plus petites que chez l’autre sous-espèce. Les sous-espèces insularis et triloba semblent absentes du Loiret.

         CLASSIFICATION

  • Règne           : Plantae
  • Division       : Magnoliophyta
  • Classe           : Magnoliopsida
  • Ordre            : Lamiales
  • Famille         : Plantaginaceae
  • Genre            : Veronica
  • Espèce           : hederifolia