La biodiversité de la forêt d’Orléans inclut forcément les espèces dites invasives ou envahissantes. Elles le sont souvent les premières années de leur présence, puis se régulent et font partie du patrimoine. Selon les avis et les études, ces plantes, ces champignons, ces insectes, etc… sont à détruire ou à tolérer. Bien souvent, c’est l’enjeu économique qui pèse le plus dans cette décision, surtout dans la filière du bois. C’est ainsi que l’été 2005, lors d’une sortie mycologique, à l’étang de Courcambon sur la commune de Dampierre-en-Burly à l’Est de la forêt d’Orléans, le mycologue R. Creuzot et moi-même fûmes intrigués par d’étranges créatures flottant entre deux eaux. Nous étions en face du Bryozoaire d’eau douce, zoécies de la taille du millimètre, qui se regroupent pour former des zoarium de plusieurs milliers d’individus. Ce sont bien sûr ces derniers, dont les plus gros avoisinent le mètre de diamètre, qui intriguent le promeneur. Le Bryozoaire magnifique, Pectinatella magnifica, est arrivé en France dans le canal de la Haute-Saône en 1994 et dans le Loiret en 1998. Depuis, il ne quitte pas la forêt d’Orléans et les photos ci-dessous, représentent des zoarium de l’étang du Ravoir à la mi-septembre 2012. Originaire d’Amérique du Nord où Leydi le décrit pour la première fois, Pectinatella magnifica a depuis envahi l’hémisphère nord. La zoochorie, dissémination par les animaux, et l’hydrochorie, dissémination par l’eau (fleuve et courant), sont les principaux responsables de cette colonisation de l’espace aquatique.

        CLASSIFICATION

  • Règne          : Animalia
  • Division      : Bryozoa
  • Classe           : Phylactolaemata
  • Ordre            : Plumatellida
  • Famille         : Pectinatellidae
  • Genre            : Pectinatella
  • Espèce          : magnifica